Guy Gilbert pénètre dans l'église de Vanosc
Le décor est posé : l'église de Vanosc, une table surmontée d'une chaise, la nuit qui tombe. C'est dans cette ambiance extraordinaire que la Vanaude a accueilli, vendredi soir, Guy Gilbert pour une conférence au succès considérable. Le curé écrivain s'est vu applaudir par près de 400 personnes.Dans un langage cru, parfois vulgaire, "le prêtre des loubards" a su plaire à son public prêt à sourire parfois et à rigoler souvent.
Introduit par Marc Labrosse, Guy Gilbert a eu tôt fait de s'installer sur le trône échafaudé à la dernière minute et placé devant l'autel de l'église. "L'amour c'est rencontrer l'autre, accepter sa différence. L'étranger, c'est celui qui a une vérité qui nous manque", a-t-il dans un premier temps déclaré avant d'affirmer : "C'est d'abord nos valeurs laïques qui nous réunissent même si nous avons la chance, nous chrétiens, de croire qu'après la mort il y a autre chose. Cela nous permet de vivre mieux maintenant. C'est l'amour qui a été pour moi la première chose. Et ensuite c'est l'Eglise."
Mais en curé éclairé, Guy Gilbert rappelle que ce n'est pas de n'importe quelle église dont il parle : "pas celle de la richesse étalée. Mais celle du message. "
" L'amour, l'église et enfin les jeunes, sont mes trois passions. Mais j'ai aussi la passion de la société. On me demande souvent : vous avez du être bien peu aimé quand vous étiez petit pour donner autant d'amour ? Je réponds toujours : je ne peux pas donner ce que je n'ai pas reçu. Nous étions quinze enfants. Quand on a dit à ma mère : comment avez-vous fait pour diviser votre amour, elle répond qu'elle l'a multiplié. Ma passion, à soixante-douze ans maintenant, c'est toujours l'amour. C'est l'amour qui est le plus bel héritage."
Astrid Acevedo
pour Le Réveil du Vivarais