Camille Bally,
créatrice de mode

Vendredi 4 novembre 2011

Camille BALLY, lyonnaise de naissance et ardéchoise de cœur est une créatrice de mode.
Formée à la couture sur mesure et au modélisme, elle fait ses premiers pas dans divers ateliers artisanaux dans la région Rhône-Alpes. Désireuse de se perfectionner, elle décide alors de parfaire sa formation et intègre un atelier parisien de haute couture.
La dizaine d'années de travail auprès de Jean-Paul Gauthier, lui a permis de travailler sur les projets de spectacles de Madona, Johnny Halliday, ou encore sur quelques films d'Almodovar.
Suite à ces expériences fortes, elle ne résiste pas au désir de créer son propre atelier et de dessiner ses propres vêtements.

Son style ? "Fetish" chic et toujours très couture.
Camille Bally se plaît à subtiliser et à détourner matières et accessoires, à leur assigner un rôle ou une place inattendue. Elle s'attache volontiers à la réalisation de costumes pour le monde du spectacle, dont le côté ludique et exubérant n'est pas pour lui déplaire (collaboration avec l'association Arts Plus).
Artistes, réalisateurs et créateurs de spectacle nourrissent et excitent son imagination plus particulièrement dans le domaine de la corsetterie.


Vendredi 4 novembre 2011, 20 heures 30,
Annexe municipale, Place des Droits de l'Homme, à côté de l'église, Vanosc.
Entrée gratuite.


Comptes rendus de la soirée :
Créatrice de mode : le métier passion de Camille Bally

Vendredi 4 novembre, le Vendredi de la Vanaude a laissé la parole à Camille Bally, créatrice de mode. Passionnée par son travail auquel elle consacre 90 heures par semaine, Camille Bally a su emporter le public dans son univers qui met en branle tous les sens. Le public a découvert différents tissus, les a touchés, sentis. "J'utilise des matières nobles", a expliqué la couturière qui a un faible pour le cuir et la corsetterie.
La jeune femme aux cheveux bleus a conté les étapes de la création sur-mesure, illustrant ses propos à l'aide des objets adéquats. Après une formation scolaire solide et une dizaine d'années d'activité professionnelle auprès de Jean-Paul Gaultier, la créatrice, âgée aujourd'hui de 33 ans, s'épanouit désormais dans son propre atelier et participe à de nombreux événements. En effet, elle collabore à un projet roumain qui sera présenté jeudi 10 novembre à Bucarest, puis plus tard au Grand Palais à Paris. Il n'en reste pas moins qu'elle a une vingtaine de pièces en cours, commandées par des personnes de 18 à 84 ans. "Il est important tout d'abord de discuter pour connaître la personnalité et les besoins de la personne. Il faut déterminer s'il va s'agir d'un vêtement pour tous les jours ou pas, d'un vêtement d'hiver, d'été… Puis on fait des croquis et on regarde les matières."
Un reportage sur Camille et un autre sur sa maman ébéniste, ont été réalisés par Jean-Louis Vey et seront diffusés à deux reprises le 3 décembre à la MJC, à 16h et à 20h30. C'est l'occasion de découvrir et redécouvrir le plaisir qu'on peut avoir à créer de ses propres mains comme Camille qui explique : "je travaille à l'ancienne, je fais toutes les finitions à la main."

Astrid Acedo
pour Le Reveil du Vivarais

Camille Bally : Haute couture, Création, Coup de Cœur permanent…et beaucoup de talent.


"C'est parfait pour moi", s'était dit Camille Bally, alors qu'elle venait de terminer son stage découverte en classe de 3ème. Le ton est donné, le public venu assister à ce vendredi de La Vanaude s'attend à découvrir un parcours intéressant. Il ne sera pas déçu.

Après une formation couture sur mesure, métier d'art dans un lycée d'Oulllins, elle passe un bac pro et enchaîne avec un CAP de tailleur chez un certain Jean-Paul Gaultier…
Là, le vif intérêt se transforme en véritable passion. S'en suit un BTS de styliste et un bon bout de chemin dans les ateliers du créateur qui a franchi avec l'énorme succès que l'on connaît le passage du prêt-à-porter à la haute couture…

Les années Gaultier
Camille sera donc à bonne école, en contact avec des professionnels de haut niveau qui lui ont transmis leur savoir-faire exceptionnel. Outre la technicité, Camille apprend à connaître les différentes matières, tissu de toutes sortes, plastique, synthétique, mais aussi le cuir, matière qui a emballé la jeune annonéenne : "Avec le cuir, c'est presque une histoire d'amour…".
Chez Gaultier, elle aura, pendant dix ans, l'occasion de travailler pour de nombreuses célébrités. Cette expérience l'a bien entendu positivement marquée "On avait le temps de faire de la recherche dans de bonnes conditions".
A son retour en Ardèche, elle s'accorde avec délectation, une année de création et ouvre son atelier rue César Filhol. Sa marque , Sous seing privé décline des vêtements en cuir, des corsets, de la lingerie tout comme des tailleurs ou des tenues de soirée, de cérémonie ou de mariage. Camille explique avec enthousiasme sa méthode de travail. Elle sait prendre le temps de l'échange avec sa clientèle, ce qui lui permet de bien définir l'attente, le besoin.
"Je vois ensuite le vêtement en 3D dans ma tête", confie-t-elle. Reste alors à le dessiner, puis à en commencer, un prototype sur toile et à lancer la confection qui nécessitera plusieurs essais, et six mois de travail…Le "sur mesure" permet d'obtenir une coupe toujours précise et structurée mettant en valeur aussi bien les silhouettes féminines que masculines.

D'Annonay à Bucarest
Camille BALLY avoue qu'elle se plaît à subtiliser et à détourner matières et accessoires, à leur assigner un rôle ou une place inattendue. Elle les utilise de façon inventive, surprenante voire iconoclaste mais toujours harmonieuse. Elle vit pleinement cette partie création, particulièrement quand il s'agit de participer à des évènements comme l'expo "Art plus femme héroïque" qui s'est déroulée à Paris ou comme une présentation de haute couture prévue à Bucarest dans les tout prochains jours.

Camille n'a éludé aucune question portant sur son temps de travail, son organisation, la composition de sa tarification où le prix de la matière est souvent supérieur au coût de la façon.
Il lui arrive de passer des nuits entières pour terminer un travail… Mais sa passion , son enthousiasme, le plaisir gourmand avec lequel elle en parle montrent qu'elle s'accomplit dans ce qu'elle fait. Elle est devenue orfèvre dans son métier. La satisfaction et la joie de sa clientèle constitue la plus belle des récompenses.
La soirée se terminait sous des applaudissements nourris du public.
A noter que le 3 décembre prochain, Jean-Louis Vey présentera un film documentaire consacrée à Camille et à sa mère qui elle aussi exerce un métier d'art, ébéniste.

Y.B.

 

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