Site de La Vanaude - Les Vendredis de La Vanaude

Impressions culturelles et diplomatiques
avec J-C DECHICO

Pour le dernier Vendredi de la Vanaude de 2009, l'association de Vanosc donne la parole à M. Jean-Christophe DECHICO, homme de culture, de diplomatie et d'engagement.

Pour se présenter, ce dernier précise: "Mes parents m'ont donné une éducation qui m'a permis de découvrir simultanément les univers musulman, catholique, protestants, juif, orthodoxe, laïques, athées, arabophones, anglophone, italien, espagnol, et d'avoir une formation musicale solide et une fascination pour les sciences.
Cet univers éclectique m'a ouvert la voie des études musicales: piano, hautbois, théorie musicale ; scientifiques : mathématiques, radar ; et préparé à vivre successivement une expérience universitaire, pédagogique, culturelle et diplomatique.
Je n'ai cessé d'être au fond un médiateur plus ou moins adroit entre les hommes et ce qu'ils disent, chantent, déclament, dessinent, barbouillent, hurlent, et ... dissimulent ... La culture !
C'est donc un témoignage impressionniste que j'ai l'intention de donner ce soir là, en essayant de restituer par le verbe le foisonnement incroyable d'une expérience atypique, qui m'a passionné, bouleversé, souvent révolté, apaisé et rendu sceptique quant à l'altruisme humaniste de notre siècle."

Homme de culture passionnant, à la croisée, en de nombreuses occasions, de l'histoire du siècle dernier.

Vendredi 11 décembre 2009
20 heures 30, salle de l'Annexe, premier étage, place des Droits de l'Homme, à côté de l'église, Vanosc.

Entrée gratuite.

Compte rendu du Reveil du Vivarais

Un homme d'exception

Le dernier vendredi de la Vanaude, Impressions culturelles et diplomatiques, s'est déroulé le 11 décembre, à 20h30, à l'annexe municipale de Vanosc.
Le conférencier, Jean-Christophe Dechico, directeur de la Maison de la Culture de Bourges avant d'être affecté à l'Institut culturel français de Beyrouth, a débuté par ces mots : "Merci de m'avoir plongé dans un passé que j'essaie désespérément d'oublier. Je voudrais rendre hommage aux docteurs qu'il y a dans cette salle, ils m'ont sauvé deux fois. J'ai la volonté de témoigner de ce que j'ai vécu et qui va sûrement vous paraître paradoxal. Ce qui caractérise mon existence, c'est le surgissement régulier de la violence. J'ai une perception de l'humanité et de l'existence qui va vous paraître, je l'espère, pas trop pessimiste."
Le ton était donné. Avec élégance et humour, Jean-Christophe Dechico a fait voyager le public en Orient où sa vie a été en danger à de nombreuses reprises. Personnage de culture héroïque, Dechico est passé à travers les bombes et la mort en tenant à bout de bras la culture.
Sa vision paradoxale de l'humanité se comprend par sa confrontation perpétuelle à des milieux conflictuels et par ses expériences singulières qui lui ont donné à voir des gestes et comportements de masses d'hommes remarquables. Il parle du "paradoxe de la solidarité."
Ayant approché de près le monde diplomatique au Liban, Dechico en a peint le portrait lors de sa conférence. Son fonctionnement est apparu clairement.
Il a parsemé son flux verbal d'anecdotes permettant aux spectateurs de toucher à la réalité de ses expériences.
Dechico ressort grandi de son vécu exceptionnel, sa vision de l'humanité a été altérée et apparaît atypique à ses contemporains auxquels il a beaucoup de choses à apprendre.

Astrid Acevedo