L'école maternelle en France
par Corinne BRISBART

Vendredi 13 novembre la Vanaude donne la parole à une Institutrice, pardon, à une enseigante "RAR" de la région lyonnaise pour aborder la question de l'école maternelle en France.

Régulièrement sur la sélette, cette institution, et même cette spécificité française en ce qui concerne les "2 ans", est souvent mal connue. Au-delà des apprioris et des idées reçues, Madame BRISBART vient présenter sa passion : le travail, pédagogique, avec les enfants.

Alors qu'un Ministre de l'Education Nationale annonçait publiquement et officiellement qu'il ne fallait pas avoir fait 5 ans d'études pour "changer des couches et surveiller des siestes", la démarche auprès de ces jeunes enfants est tout autre. Les apprentissages sont nombreux et les intérêts d'une telle scolarisation multiples.
Certes des spécialistes de l'enfance pensent que "2 ans" c'est trop tôt pour amener les petits sur les bancs de l'école. L'intérêt de cette soirée est aussi la confrontation de ces approches opposées face à cette situation.
L'expérience de ce Professeur des Ecoles attachée à la prise en charge des tout-petits devrait permettre à chacun de préciser ses idées sur la question ou de se faire une opinion sur ce sujet.
Soirée gratuite comme toujours, 20 heures 30, vendredi 13 novembre 2009, salle de l'annexe municipale, Place des Droits de l'Homme, Vanosc.

Compte rendu de la soirée :

Pourquoi la maternelle ?

Ce vendredi 12 novembre, Corinne BRISBART nous conte sa passion pour l'éducation des tout petits. Elle a eu un parcours riche en prise de responsabilités au sein de l'école maternelle (conseillère pédagogique) et en rencontres professionnelles.
L'école maternelle prend ses racines en 1770 dans les "écoles à tricoter" privées et confessionnelles qui deviendront asiles. Les dames patronnesses gardent les petits de 2 à 6 ans des mamans qui travaillent. Grace à Jules Ferry, en 1881 ces structures deviennent des écoles maternelles gratuites, laïques et non obligatoires bientôt intégrées à l'école primaire. Alors s'organise la formation des instituteurs et les programmes.
En 1921 les maitresses de maternelle obtiennent le même statut que celles du primaire.
Les priorités de l'école étaient alors la garderie, préparer le primaire et éduquer. En 1977 la priorité devient l'éducation, préparer le primaire et la garderie. En 1995 la priorité est scolariser, socialiser et éduquer.
En 2002 un programme axé sur le langage, le " vivre ensemble " et la collaboration avec les parents est élaboré par des experts compétents, Luc Ferry et Jacques Lang.
Hélas depuis quelques années la tendance des programmes est axée sur la réussite du CP (discipline et apprentissage) avec la notion de note au détriment du développement de l'enfant.
Cependant, la place de la Maternelle publique et sa différence avec le primaire sont essentielles. Les "2 ans" qui sont prêts doivent pouvoir être scolarisés, c'est un outil important pour réussir et s'intégrer. Les programmes doivent être des projets d'éveil de l'intelligence, de l'attention, de la sociabilisassions, de l'agilité et de l'expression. Pour tout cela le jeu est essentiel. L'apprentissage du langage est La priorité avec le développement de la mémoire, de la compréhension et de la capacité à évoquer et à percevoir l'information.
Le triangle "école-enfant-famille" est la base de l'épanouissement de l'enfant.

D.B.

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