Des femmes qui exercent un métier "d'homme".

(Gendarme, Policier, Ingénieur, Ebéniste...)

Le 23 octobre, cette fois, La Vanaude donne la parole à des femmes qui ont osé franchir le pas et ont réussi à exercer un métier qui les passionne, même si souvent leurs activités sont présentées comme des « métiers d'homme ».
Gendarme, policier, ingénieur production ou ébéniste décoratrice, pendant des générations seuls les hommes, à de rares exceptions près, exerçaient ces métiers.
Aujourd'hui, quelques femmes sont parvenues à porter ces uniformes ou ces vêtements de travail.
Quatre voire cinq d'entre elles ont accepté de venir parler des difficultés et des joies rencontrées dans l'exercice de ces professions.

Toutes passionnées, elles savent que leur quotidien n'est pas forcément aisé, mais elle se donnent entièrement à leur passion.

Vendredi 23 octobre, salle 1er étage de l'Annexe municipale à Vanosc,

20 heures 30, entrée gratuite forcément.

Compte rendu de la soirée

Des femmes libres

Aujourd'hui, des femmes parviennent à exercer des métiers qui étaient auparavant réservés à la gent masculine. La Vanaude a décidé de leur consacrer une soirée, vendredi 23 octobre, à 20h30, à l'annexe municipale. Chacune d'elles a présenté son parcours et de nombreuses questions du public sont venues alimenter le débat.

Delphine Ranchet, ou brigadier Ranchet, est une des quatre femmes, sur vingt-sept gendarmes, à travailler à Annonay (qui fonctionne avec Serrières et Andance).
"Sur cent mille gendarmes en France, treize mille sont des femmes", a précisé la jeune militaire âgée de vingt-deux ans.
"Il y a peu de femmes dans la haute hiérarchie. Il faut toutefois citer Isabelle Guion qui a été le premier officier féminin à intégrer la gendarmerie en 1987, et qui fut ensuite nommée colonel. Cela fait trois ans que je travaille dans la gendarmerie et j'en suis fière. Maintenant, il y a plus de femmes, dans ma promotion, il y en avait 30%, c'est entré dans les mœurs."

Claudine Bally, ébéniste, est à la fois une intellectuelle et une manuelle : "J'ai fait cagne hypocagne. C'est le meuble ancien qui m'a mené à l'ébénisterie.
Je fais de la restauration de meubles. Avec les machines, le problème de la force physique ne se pose plus. On ne peut plus faire la différence là-dessus. Ce qui surprend souvent les gens, c'est qu'une femme sache utiliser les machines."

Il faut dire que dès l'enfance, les individus sont conditionnés en fonction de leur sexe : "Le fait d'offrir des légos aux garçons, à Noël, leur permet de développer un esprit de construction", explique l'ébéniste.

Après avoir été superviseur de production, Hortense Debouvier est aujourd'hui ingénieur en maintenance à Inoplast. "Je voulais abandonner le latin à l'école et ma mère me donnait son accord si j'acceptais d'étudier les systèmes automatisés. Par conséquent, dès la seconde, je me suis retrouvée avec deux ou trois filles dans des classes de trente-cinq élèves. À Inoplast, j'ai mis six mois pour faire ma place, j'ai mis les mains à la pâte."

Les trois conférencières s'épanouissent dans le métier qu'elles ont choisi librement.
Pour deux d'entre elles, il a fallu faire ses preuves, se faire une place, mais aujourd'hui la satisfaction est là. Dans certaines filières, les femmes ne sont pas prises au sérieux, mais certains chefs d'entreprise font le pari d'embaucher une femme.
D'après les différents témoignages, une fois qu'elles ont mis le pied dedans, les femmes sont acceptées pour leurs compétences et les entreprises les gardent. Le plus dur est souvent d'entrer dans une entreprise, les employeurs peuvent être réticents.

Astrid Acevedo
Pour Le Reveil du Vivarais

La foule en délire !

 

Retour page précédente

Retour Accueil