L'ARDECHOISE
Gérard MISLER & François CAUSSEQUE

Vendredi 15 mai 2009

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Avant de recevoir, d'accueillir ou de voir passer des centaines de cyclotouristes en plein effort, les respopnsables de la Vanaude se proposent de recevoir deux des cadres responsables de cette bientôt mythique épreuve sportive et de leur donner la parole le vendredi 15 mai dans le cadre de ses soirées passions.

Effectivement il faut être vraiment passionné, pour ne pas dire mordu, pour prendre en charge une telle organisation, sur plusieurs jours et avec plusieurs circuits, pour petits et grands sportifs, mais en fait surtout pour très grands sportifs! Si vous avez du mal à rester des heures et des heures sur une selle de vélo à faire des efforts pour découvrir cette Ardèche profonde et ce qui fait courrir ces milliers de cyclotouristes, vous pouvez toujours venir assiter à cette soirée où vous découvrirez les arcanes et les coulisses de cette petite merveille de course, le tout sur des chaises nettement plus confortables, enfin certaines.

Deux intervenants pour cette présentation : Gérard MISTLER et François CAUSSEQUE, deux des fondateurs de l'épreuve, deux fondus de la "petite Reine", deux passionnés au coeur de cette machine à faire rêver et transpirer.

Gérard MISLER
François CAUSSEQUE

Soirée entre explications et descriptions, anecdotes et conseils, passions et passion : celles de cette mise en marche d'une organisation qui mobilise plusieurs milliers de bénévoles et de participants, celle aussi du coeur qui bat pour le vélo et pour cette "cyclofraternelle", pour plagier un mot utilisé par le Président du Conseil Général de l'Ardèche pour présenter le Président de ce "monstre de convivialité".

Casque obligatoire pour la course, tout à fait facultatif pour la soirée de la Vanaude. Tous en selle du 17 au 20 juin 2009 mais avant, tous à Vanosc pour cette intervention au coeur du parcours. Soirée culturelle également avec à la fois du dessin et de la musique, mais soirée surprise pour ceux qui effectueront le déplacement et franchiront "la montée du pavé".

Vendredi 15 mai 2009, 20 heures 30, salle de l'Annexe, Place des Droits de L'Homme, à côté de l'église.
Entrée gratuite.
Possibilité pour garer les voitures et les vélos, ainsi que tout autre moyen de locomotion.


L'Ardéchoise : une "superbe" soirée de La Vanaude
autour d'un événement de niveau européen…


Par définition, les invités de La Vanaude viennent parler de leur passion, ce qui, sur des thèmes variés, produit toujours des soirées d'une grande richesse. Ce vendredi Gérard Mistler et François Caussèque, fondateurs de l'Ardéchoise, n'ont pas dérogé à la règle, et sans doute pourrait-on même leur attribuer un maillot jaune en la matière.
Ce sont bien des tonnes de passion qui ont poussé ces amoureux de la petite reine à lancer cette aventure qui a abouti aujourd'hui au plus grand rassemblement européen de cyclotourisme.
Un cycliste intrépide
Il faut dire que le père de l'Ardéchoise, est à l'instar d'un célèbre gaulois de bande dessinée, "tombé" dans le vélo quand il était tout petit.
A l'âge de 3 ans, juché sur un magnifique tricycle rouge, le fournil de son père, boulanger à Fréland, dans les Vosges, lui servait de vélodrome. Cette passion naissante n'allait plus jamais le quitter…
A l'adolescence, se rendre à l'école en vélo n'était pas une corvée, bien au contraire. Les arrivées se terminaient au sprint. Les sorties se multipliaient et les distances s'allongeaient allégrement. A tel point que, plus tard, pour aller chez sa future épouse, Gérard Mistler n'hésita pas à enfourcher son vélo des Vosges à Nice en passant par les Alpes après moult péripéties météorologiques ou mécaniques…
A cette même époque, fin des années 60, il se paya le luxe de suivre le fameux tour de France en vélo et en basket…
A la suite de quoi, très entraîné, le cycliste intrépide remporta, malgré son équipement pas vraiment académique plusieurs courses de hautes volées sur des sites mythiques : Ballon d'Alsace, mont Ventoux, 100 km de Charbonnières…

Devenu enseignant de dessin industriel, le hasard des affectations le conduisit à Annonay au Lycée Boissy d'Anglas Marmaty. Une nouvelle passion allait poindre : celle de l'Ardèche où il prendra racine.
Le col de la Charousse se substituant au Ballon d'Alsace, le jeune enseignant organisa bien vite avec quelques collègues des sorties sur les hauteurs du bassin annonéen puis dans les Alpes et les Pyrénées.
C'est lors de ces périples avec ses élèves qu'il eut l'idée de proposer des parcours au choix ou d'adapter les heures de départ en fonction des possibilités physiques des protagonistes…
De la Saint Farcio à l'Ardéchoise
Absorbé par la rénovation de la maison qu'il venait acquérir à St Félicien, il délaissera quelque peu le vélo. Mais le vélo reviendra à lui. Une bande de jeunes de son nouveau village d'adoption organisa une petite épreuve le " tour de St Farcio ".
Est-il utile de préciser que spontanément des liens se nouèrent, notamment avec François Caussèque.
S'en suivrent, en 1988, la création d'un club et l'organisation du Tour du canton, avec 205 participants….L'alchimie entre Gérard Mistler, hyper expérimenté, et des gens comme François, humaniste poète allait faire des merveilles.
De fil en aiguille, le tour initial s'agrandit à la Haute Vallée du Doux, aux Boutières, dans les sucs du Mézenc, dans les Hautes-Terres au Tanargue…
En 1992, Gérard Mistler et son équipe créèrent une nouvelle association dont l'objectif affiché était de " promouvoir l'Ardèche à travers une épreuve de cyclotourisme de masse et de qualité, nationale et internationale ". Le concept ambitieux de l'Ardéchoise était né…
La rencontre avec Bernard Vallet allait s'avérer elle aussi déterminante. Le champion cycliste apportant sa notoriété et son enthousiasme déclancha un nouvel élan.
Les amis à qui le fondateur avait demandé d'évaluer les parcours, à vélo, en moto ou en voiture revenaient tous, sans exception avec un seul mot à la bouche : "Superbe"…
Mot repris judicieusement dans la communication…par Gérard qui proposait les contenus et François ancien imprimeur graphiste devenu lui aussi enseignant qui réalisait les maquettes.
La magie de l'Ardéche
Pourtant, les dieux de la météo n'étaient pas de la partie pour la première édition de la nouvelle formule.
A la suite de sa participation à l'épreuve, Dominique Fouraison, journaliste du Dauphiné, écrivit un papier mémorable : "…En guise de baptême, ce fut un vrai déluge qui s'abattit. Du coup, la partie de campagne devint….une vraie campagne d'Ardèche. Transformant là-haut entre Mézillac et le Gerbier des Joncs, l'intrépide cyclo en grognard à moitié hagard, meurtri par le froid et les bourrasques de neige." Il poursuivait : "N'ayons pas peur des mots, ce fut Dantesque.Aux descentes, dans lesquelles les phalanges se figeaient sur la guidoline, incapables de serrer un bec de frein, où l'air glacial transperçait un organisme torturé à vif, nous préférions mille fois un raidillon salvateur." Malgré ce côté apocalyptique le jeu dut plaire à l'ingénu, comme aurait dit Brassens, le journaliste sportif concluait magnifiquement son papier : "Tu ne nous referas pas deux fois une volcanique glacière. Sûr. L'an prochain, nous découvrirons tous tes charmes noyés hier un manteau de brouillard"
Dominique Fouraison venait de vivre un moment difficile, mais aussi un moment magique.
Et c'est bien cette magie de l'Ardèche rebelle qui a fonctionné et qui perdure.
Les intervenants attribuent cette magie au paysage et à ses contrastes séducteurs, mais surtout à la qualité de l'accueil des bénévoles et des habitants qui y mettent tout leur cœur…
Une organisation au top.

Nous nous permettrons d'ajouter que la qualité de l'organisation est également un paramètre prépondérant.
Rien n'est négligé.
Si la sécurité est naturellement un point prioritaire, 100 000 euros y sont consacrés, tout est mis en œuvre pour satisfaire les participants, l'hébergement de celles et ceux qui restent sur plusieurs jours, le transfert des bagages, l'utilisation d'un système informatique, qui évite des attentes fastidieuses et apporte des informations individuelles très appréciées…
Le souci de l'écologie et du développement durable, lancé par Damien un jeune du pays se traduit par le respect de l'environnement, tri et recyclage des déchets…
2000, 3000, 4000, 9000 la progression du nombre d'inscrits est vertigineuse, le pic de 15 000 a même été atteint et le chiffre semble se stabiliser autour de 13 000, ce qui n'est pas une mince performance pour l'équipe d'organisateurs qui sait qu'elle peut compter sur ses 8 salariés et 5000 bénévoles….
Le budget colossal autour de 1 200 000 € est abondé au 2/3 par les participants mais aussi grâce aux précieux soutiens du Conseil Général, du Conseil Régional et de nombreux autres partenaires industriels ….
Malgré le succès considérable, les invités de La Vanaude mettent toujours en avant les valeurs humaines portées par l'Ardéchoise. Francois Caussèque est très attaché au lien social qui en découle, les villages se fédèrent, les gens s'entre aident, encouragent et bichonnent les participants.
Le père fondateur est sur la même longueur d'onde et n'hésite pas à mettre en exergue cette tendresse avec laquelle une vieille dame de St Martin de Valamas lui a confié un jour combien elle était touchée et fière du nom de l'épreuve.

L'ardéchoise devenue un fleuron de cette Ardèche rebelle mais tendre, de cette Ardèche accueillante et attachante par ses paysages et par ses femmes et ses hommes qui la façonnent…

L'édition 2009 s'ouvre sur l'Ardèche verte où la mobilisation est d'ores et déjà très forte. Les vanoscois ne manqueront pas d'apporter leur pierre à ce bel édifice…

A noter pour conclure que ce vendredi de La Vanaude a été rehaussé par la présence de Christine qui a ponctué les interventions par de belles improvisations au violoncelle, avec un moment fort quand François a réalisé des productions graphiques au rétroprojecteur…

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