Lire le compte rendu du Reveil du Vivarais
Le
SAS ce n'est pas seulement un héros de roman policier ni une compagnie
aérienne, c'est aussi, et là tout le monde risque d'être
concerné un jour où l'autre, une maladie de plus en plus répandue.
En effet le SAS où Syndrome d'Apnée du Sommeil a été
individualisé il y a quelques années et touche une grande partie
de la population.
Il
s'agit d'un dérèglement de la commande respiratoire lors du
sommeil qui entraîne des arrêts respiratoires (apnées)
très fréquents.
Ceux-ci, lors du sommeil profond, sont responsables de micro-réveils
et de reprise bruyante de la respiration plusieurs fois par minute.
Il s'en suit un sommeil très peu réparateur (puisque le sujet
se réveille et se rendort sans arrêt) d'où fatigue, modification
de l'humeur, hypertension, prise de poids et bien sûr souvent ronflements
et arrêts respiratoires qui inquiètent beaucoup le conjoint (à
l'origine du diagnostic le plus souvent).
Cette maladie chronique peut se guérir à l'aide d'un appareillage très simple qui vous sera expliqué par la société Médicalair.
Le vendredi 29 Février à 20h30, les docteurs Pierre Gaillot Pneumologue et Vincent Cadiergue Réanimateur pourront répondre à toutes les questions que se pose le public invité gratuitement à l'annexe municipale de Vanosc dans le cadre des Vendredis de la Vanaude.
Un
verre de l'amitié et un buffet permettront de clôturer la soirée
de manière conviviale.
Entrée gratuite comme d'habitude.
Bonne nuit les ronfleurs !
"Si un apnéique est forcément un ronfleur, un ronfleur
ne fait pas pour autant dans tous les cas des apnées du sommeil",
a expliqué le pneumologue Pierre Gaillot vendredi 29 à Vanosc,
lors d'une conférence organisée par la Vanaude sur le thème
des troubles du sommeil et plus précisément du SAS (Syndrome
d'Apnée du Sommeil).
"10% de la population fait des apnées. Y'a pas d'âge. Les ronfleurs sont des candidats à faire des apnées plus tard", précise le pneumologue. Une apnée du sommeil est un arrêt respiratoire pendant le sommeil : "Il est en moyenne supérieur à 10 secondes. On parle de pathologie lorsqu'elles surviennent 4 ou 5 fois par heure. Le problème devient clinique quand il s'agit de 10 à 15 apnées par heure. Il existe deux sortes d'apnées du sommeil : les apnées centrales et les apnées obstructives. Les premières, qui sont peu fréquentes, sont dues à un arrêt de la commande cérébrale et sont liées à une pathologie cardiaque associée. Les deuxièmes s'expliquent par les muscles du cou qui se relâchent. En dormant couché sur le dos, les muscles s'affaissent et viennent bloquer la respiration. Ceci explique le ronflement qui y est associé."
Les conséquences
du SAS peuvent être graves. La société MédicalAir
est venue présenter différents appareillages au public. Il existe
en fait 4 types de traitement : La ventilation par pression positive qui consiste
à envoyer une pression d'air afin que les muscles ne puissent plus
s'écraser au fond de la gorge. "C'est le seul traitement efficace
qui permet la correction de toutes les apnées obstructives à
l'heure actuelle", confie Pierre Gaillot. Il y a aussi les orthèses
d'avancée mandibulaire, la chirurgie et, pour les obèses, on
conseille en premier lieu une perte de poids.
Vincent Cadiergue, réanimateur à l'hôpital d'Annonay,
a, quant à lui, fait le tour des troubles du sommeil. "On passe
1/3 du temps à dormir. On ne se voit pas dormir, pourtant il se passe
plein de choses pendant le sommeil. Durant la phase paradoxale du sommeil,
nos muscles sont paralysés mais nos yeux, eux, bougent dans tous les
sens. Le rêve est indispensable, le sommeil aussi. L'homme est l'animal
qui a la plus longue phase de sommeil paradoxal, phase pendant laquelle on
intègre ce que l'on a vécu. Michel Siffre, enfermé dans
une grotte sans indices temporels, a eu l'impression que son expérience
durait depuis 5 mois alors que ça en faisait 8. Ses journées
se sont calé sur 24 h 30, ce qui laisse à penser que l'homme
vivrait mieux sur 24 h 30 voire 25 heures. "
Astrid
Acevedo
pour Le Reveil du Vivarais